Un catholique peut-il parler de « race » ? (2)

Dans notre article précédent, nous avons rappelé quelques faits historiques incontestables à ceux qui croient voir une contradiction et même une incompatibilité entre notre foi catholique et la défense de notre race. Aujourd'hui, nous allons leur répondre sur le plan doctrinal, sur une base catholique, bien sûr, et plus précisément thomiste.

Remarquons d'abord que, dans son encyclique Mit brennender Sorge, le pape Pie XI affirme que la race fait partie de ces « choses qui tiennent dans l’ordre terrestre une place nécessaire et honorable ». Le même pape, dans sa première encyclique, évoquait déjà « cet amour même de sa patrie et de sa race, source puissante de multiples vertus et d'actes d’héroïsme lorsqu'il est réglé par la loi chrétienne » (encyclique Ubi arcano Dei consilio). En effet, si le Saint-Père condamne la divinisation de la race, le père Louis Lachance, dominicain canadien, dans son livre Nationalisme et Religion, remarque : « Il ne faudrait pas conclure de là que nous méconnaissons la valeur des facteurs ethniques, leur rôle dans le développement de la civilisation et dans l’expansion du christianisme. Nous avons trop conscience de l’orientation contenue dans les dispositions naturelles des individus et des peuples, dans leurs goûts et leurs aptitudes, pour donner dans cet excès de prudence. Nous savons trop bien aussi que Dieu ne crée pas l’homme pur, ni même l’âme en général, mais qu’il s’est associé les causes secondes et qu’il supporte leur mode imparfait et individué de coopérer. […] Si c’est un désordre très grave de mépriser l’ordre éternel dans l’espoir de le remplacer par un autre émergé du seul jaillissement des faits, du seul devenir de l’histoire ou du seul déterminisme des forces de la nature, c’en est un dont le péage est peut-être encore plus dispendieux que d’avoir l’illusion qu’un ordre humano-divin puisse se constituer en dehors de l’humanité, dans l’oubli du temps, du lieu, de la race, du tempérament, des conditions économiques et sociales, dans le mépris en un mot, de cet enchevêtrement de servitudes contingentes qui fournissent à la vie humaine sa trame habituelle. »

Le père Lachance explique : « La communauté du sang et de l’esprit est quelque chose de plus profond et de plus fort que le voisinage territorial; les affinités physiologiques et psychiques se situent dans un plan bien supérieur à celui de la géographie. […] Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, il s’ensuit que les individus de la même race et du même pays jouissent d’une hérédité commune, possèdent des caractères communs qui deviennent comme le support physiologique du sentiment national. […] la similitude des caractères ethniques devient le fondement d’une parenté spirituelle, c’est-à-dire qu’elle se prolonge normalement dans l’ordre psychique et sert de support immédiat au phénomène d’affinité et de cohésion qu’on désigne du nom de nation, nationalité, nationalisme. La ressemblance spirituelle engendre les bons rapports sociaux, car il est dans la nature même de la ressemblance d’être unitive. »

Cette idée repose sur l'adage thomiste qu'il ne faut jamais oublier : la grâce ne détruit pas la nature mais la perfectionne. En bon dominicain, le père Lachance précise « la grâce, pour être totalement gracieuse, se doit de conserver à la nature son intégrité et de la combler de richesses excédant démesurément ses exigences essentielles. De ces principes la logique nous fait un devoir de déduire que le catholicisme n’a pas mission de rompre des liens que la Providence et la nature ont si soigneusement noués, multipliés et combinés. Il ne se propose pas de déraciner l’homme et de le séquestrer de la nature. Il n’ignore pas, du reste, qu’en le coupant de tout rapport avec les causes secondes, il romprait par le fait même plusieurs de ses attaches à la Cause première. Non ! Ses visées sont autres. Souhaitant parfaire la nature, il doit épurer ces liens vitaux, les fortifier, les transformer et les faire concourir positivement à l’épanouissement de la sainteté. » Par conséquent, le théologien canadien conclut : « L’individu qui vit de l’authentique respecte sa race, son sang, le bien matériel et spirituel de ses congénères, la beauté et les richesses de son pays. »

L'écrivain français Alphonse de Châteaubriant a donc bien raison d'affirmer : « Le principe de la race n'est pas un principe élevé contre l'étranger, mais une volonté d'enracinement dans le sang et le sol, source de la plus grande communauté solidaire, et par là le gage de la prospérité future de chacun. L'esprit égalitaire, qui est en nous ce qui tremble à l'énoncé du mot race, est un esprit paralyseur de vie qui nous pénètre en ce temps comme le sel remplit la mer. Il faudrait de rudes paludiers pour extirper cet élément de mort. » (La Gerbe des forces)

C'est donc fort logiquement que Mgr Conrad Gröber, archevêque de Fribourg-en-Brisgau de 1932 à 1948, dénonçait ainsi les dangers de l'immigration : « La conséquence de cet envahissement de la race par l’étranger se manifesterait principalement par une atteinte à l’essence originelle de notre civilisation. L’afflux de races étrangères (l’immigration excessive) déforme sa nature propre. […] Chaque peuple est en lui-même responsable de la réussite de son existence, et l'apport d'un sang totalement étranger représentera toujours un risque pour une nation qui a prouvé sa valeur historique. C'est pourquoi on ne peut refuser à aucun peuple le droit de maintenir impolluée son origine raciale, et de prendre des garanties dans ce but. La religion chrétienne demande simplement que les moyens utilisés ne pèchent pas contre la loi morale et la justice naturelle. » (Handbuch der Religösen Gegenwartsfragen, 1937)

Enfin, pour terminer ce petit florilège de citations qui en disent long, donnons la parole à Adrien Arcand, grande figure du national-catholicisme canadien des années 1930-1960, qui écrivait dans son Livre d'heures :

« La race, la constitution du sang, avec les aptitudes propres à son essence, est un produit de la loi naturelle. Si l'homme se donne sa langue et sa nationalité, il ne se donne pas lui-même son sang et sa race. Il le reçoit sans rien pouvoir y changer, il le subit, le transmet selon qu'il l'a reçu.

Le racisme est donc un aspect de la loi naturelle qu'il faut respecter, qu'il faut admettre et comprendre.

Si, une fois que l'âme se sépare du corps, le racisme ne signifie plus rien pour le moi personnel, il a, durant la vie humaine, une signification dont l'importance est proportionnelle à la Loi naturelle qui le régit.

Nier le racisme, c'est nier une Loi naturelle.

Combattre le racisme, c'est combattre une loi positive.

Vouloir se libérer du racisme, c'est susciter le libéralisme contre une loi naturelle plus forte que les hommes et au-dessus des hommes. Et, dans le domaine raciste comme dans tous les autres, le libéralisme ne peut qu'apporter déchéance, dégénérescence, désordre et chaos. »

 

Quentin Douté, Secrétaire général du Mouvement National-Catholique

 

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